Vérifié le 04/05/2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
Un état des lieux d'entrée doit être réalisé lors de la remise des clés (en pratique, le jour de la signature du bail) et joint au contrat de bail. Ce document décrit l'état du logement et de ses équipements à l'entrée dans les lieux du locataire. Un nouvel état des lieux sera fait lorsque le locataire quittera le logement et rendra les clés. En cas de litige, la comparaison de ces 2 documents permet d'établir les responsabilités de chaque partie.
Le propriétaire et le locataire doivent constater ensemble l'état des lieux d'entrée<a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F33671">, d'un commun accord et dans de bonnes conditions d'éclairage. Le logement doit contenir les équipements mentionnés au <LienInterne LienPublication="F920" type="Fiche d'information" audience="Particuliers">contrat de location</a>.
Ces documents doivent être établis par écrit en 2 exemplaires (un exemplaire pour le locataire, l'autre pour le propriétaire)
à l'amiable par le propriétaire et le locataire (ou un tiers mandaté par eux : agent immobilier par exemple)
ou par <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F10696">commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire)</a> si l'état des lieux ne peut pas être réalisé à l'amiable.
La forme du document doit permettre la comparaison de l'état du logement constaté à l'entrée et à la sortie des lieux. Les états des lieux d'entrée et de sortie peuvent être réalisés :
sur un document unique, comportant pour chaque pièce du logement une colonne "<span class="expression">à l'entrée du locataire</span>" et une colonne "<span class="expression">à la sortie du locataire</span>"
ou sur des documents distincts ayant une présentation similaire.
À noter
pour comparer l'état du logement constaté à l'entrée et à la sortie des lieux, le locataire et le bailleur peuvent convenir d'appliquer une <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F21105">grille de vétusté</a> à la signature du contrat de bail.
L'état des lieux est établi sur support papier ou sous forme électronique.
L'état des lieux est remis en main propre ou par voie dématérialisée à chacune des parties (bailleur, locataire), ou à leur mandataire, au moment de sa signature.
L'état des lieux d'entrée doit décrire avec précision le logement et les équipements qu'il comporte. Il constate également son état de conservation. Il doit au moins comporter les informations suivantes :
Type d'état des lieux : état des lieux d'entrée
Date d'établissement de l'état des lieux
Localisation du logement
Nom ou dénomination des parties (locataire, bailleur) et domicile ou siège social du bailleur
S'il y a lieu, nom ou dénomination et domicile ou siège social des personnes mandatées pour réaliser l'état des lieux
S'il y a lieu, relevés des compteurs individuels de consommation d'eau ou d'énergie (c'est-à-dire lorsque les charges locatives ne sont pas payées au forfait)
Clés ou tout autre moyen d'accès aux locaux à usage privatif ou commun
Pour chaque pièce et partie du logement, description précise de l'état des revêtements des sols, murs et plafonds, des équipements et des éléments du logement. Elle peut être complétée d'observations ou de réserves et illustré d'images.
Signature des parties (locataire, bailleur) ou des personnes mandatées pour réaliser l'état des lieux.
À savoir
au moment de réaliser l'état des lieux d'entrée, le locataire peut notamment émettre des réserves sur le document en cas, par exemple, de non branchement des compteurs d'eau, de gaz ou d'électricité.
État des lieux amiable
Lorsque l'état des lieux d'entrée est fait par l'intermédiaire d'un professionnel (agent immobilier...), une partie des frais doit être payée par le locataire.
Toutefois, la part payée par le locataire ne peut pas dépasser :
la moitié des frais facturés par l'agence immobilière
et un montant maximum, de <span class="valeur">3 €</span> <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R24408">TTC</a> par m² de <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R18320">surface habitable</a>.
Exemple
Pour un logement est de <span class="miseenevidence">25 m²</span>, si l'état des lieux est facturé <span class="valeur">170 €</span> TTC :
Donc le locataire doit payer <span class="valeur">75 €</span> (car <span class="valeur">75 €</span> est inférieur à <span class="valeur">85 €</span>) et le propriétaire doit payer la somme restante, soit <span class="valeur">95 €</span> (obtenu par <span class="valeur">170 €</span> - <span class="valeur">75 €</span>).
Exemple
Pour un logement est de <span class="miseenevidence">25 m</span>², si l'état des lieux est facturé <span class="valeur">100 €</span> TTC :
Donc le locataire doit payer <span class="valeur">50 €</span> (car <span class="valeur">50 €</span> est inférieur à <span class="valeur">75 €</span>) et le propriétaire doit payer la somme restante, soit <span class="valeur">50 €</span> (obtenu par <span class="valeur">100 €</span> - <span class="valeur">50 €</span>).
État des lieux litigieux (constat locatif)
Lorsque l'une des parties (locataire ou propriétaire) refuse d'établir l'état des lieux de façon contradictoire en ne se présentant pas, l'un ou l'autre des parties peut faire appel à un commissaire de justice.
À noter
le commissaire de justice prévient les parties par lettre recommandée avec accusé de réception et au moins 7 jours à l'avance, du jour où il va réaliser le <span class="expression">constat locatif</span>.
Les sommes demandées par le commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire) varient selon la surface du logement.
Coût d'un constat locatif (état des lieux litigieux réalisé par commissaire de justice)
+ Lettres de convocation : <span class="valeur">17,88 €</span>
+ Frais de déplacement : <span class="valeur">9,20 €</span>
Le coût total est partagé pour moitié entre le propriétaire (bailleur) et le locataire.
Le locataire peut demander au bailleur ou à son représentant de modifier l'état des lieux d'entrée dans les 10 <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1092">jours calendaires</a> suivant la date de l'état des lieux s'agissant de tout élément concernant le logement. Il peut également en faire la demande le 1<Exposant>er</Exposant> mois de la période de chauffe s'agissant de l'état des éléments de chauffage.
Si le bailleur refuse de modifier l'état des lieux, le locataire peut saisir la <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1216">commission départementale de conciliation</a> dont dépend le logement.
Si le logement est doté d'une installation de chauffage ou d'eau chaude sanitaire (individuelle ou collective avec un comptage individuel), le bailleur ou son représentant complète l'état des lieux d'entrée (et de l'état des lieux de sortie lors du départ du locataire) par les relevés des index pour chaque énergie.
À savoir
l'extrait d'état des lieux correspondant à ces informations est mis à la disposition du professionnel chargé d'établir le <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F16096">diagnostic de performance énergétique (DPE)</a>.
Lorsque le propriétare refuse de faire l'état des lieux d'entrée, le locataire doit lui adresser une <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R2705">mise en demeure</a> de le faire.
Si le propriétaire persiste dans son refus malgré cette mise en demeure, il devra prouver en fin de bail avoir donné le logement en bon état d'usage pour faire valoir les dégradations causées par le locataire.
Le locataire est considéré comme ayant reçu le logement en bon état de <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1214">réparations locatives</a>. Il devra le rendre en bon état de réparations locatives, sauf s'il peut prouver le mauvais état initial du logement. La preuve peut être apportée, par exemple, au moyen de photographies réalisées par un commissaire de justice - anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire - (démarche payante).
Pour les autres réparations (<a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F31699">travaux à la charge du bailleur</a> ou <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R43907">vétusté</a> des lieux), c'est au propriétaire de démontrer qu'elles sont imputables au locataire.
Le locataire est considéré comme ayant reçu le logement en bon état de <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1214">réparations locatives</a>. Il devra le rendre en bon état de réparations locatives, sauf s'il peut prouver du mauvais état initial du logement. La preuve peut être apportée, par exemple, au moyen de photographies réalisées par un commissaire de justice (démarche payante).
Pour les autres réparations (<a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F31699">travaux à la charge du bailleur</a> ou <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=R43907">vétusté</a> des lieux), c'est au propriétaire de démontrer qu'elles sont imputables au locataire.
Litige inférieur ou égal à 5 000 €
Litige supérieur à 5 000 €
Courrier recommandé
Si vous ne parvenez pas à parler à votre propriétaire (ou locataire), vous pouvez lui envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception.
Le courrier doit décrire les faits le plus précisément possible.
Vous devez y joindre des documents pour appuyer votre propos (textes de loi, règlement, factures, photos...).
Conciliation (obligatoire)
Si vous n'obtenez pas gain de cause avec le courrier recommandé, vous devez engager une conciliation auprès d'un <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1736">conciliateur de justice</a>
Cette démarche est gratuite.
Saisir le juge
Vous devez <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1783">saisir le juge des contentieux de la protection</a> du tribunal dont dépend le logement loué.
Vous avez 3 ans pour le faire, après l'apparition du litige.
Courrier recommandé
Si vous ne parvenez pas à parler à votre propriétaire (ou locataire), vous pouvez lui envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception.
Le courrier doit décrire les faits le plus précisément possible.
Vous devez y joindre des documents pour appuyer votre propos (textes de loi, règlement, factures, photos...).
Conciliation (facultative)
Si vous n'obtenez pas gain de cause avec le courrier recommandé, il peut être utile d'engager une conciliation auprès de :
la <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1216">commission départementale de conciliation</a>
ou d'un <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1736">conciliateur de justice</a>
Cette démarche est facultative.
Elle est toujours gratuite.
Saisir le juge
Vous devez <a href="https://lecailar.fr/municipalite/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1783">saisir le juge des contentieux de la protection</a> du tribunal dont dépend le logement loué.
Vous avez 3 ans pour le faire, après l'apparition du litige.
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